Quand la gauche s'éveillera...sur la retraite de l'Europe

Publié le par COZILLICO

J'adhère totalement à l'article suivant qui d'une part fustige les pratiques et le comportement opportuniste de la gauche avec ce recours au vote bloqué qui constitue un déni de démocratie, reproché au gouvernement précédent ! La gauche n'est décidément pas prête à s'éveiller maintenant...Et d'autre part, ce vote imposé qui signe la perte de souveraineté d'un état face au diktat d'une europe à plusieurs vitesses et inégalitaire. Courage fuyons ! c'est la retraite de toutes les russies...

COZILLICO

Vote bloqué sur les retraites: "Le discrédit, c'est maintenant"

Par cedricnoury (Express Yourself), publié le 26/11/2013 à 17:10

Le gouvernement a décidé de recourir au vote bloqué à l'Assemblée nationale pour sa loi sur les retraites. Notre contributeur Cédric Noury y voit un reniement car la gauche fustigeait cette procédure pendant les années Sarkozy.

"Ce qui est immonde crapaud pour l'opposant, se transforme en délicieuse princesse pour le gouvernant", grince Cédric Noury.

"Comment accepter que sur un sujet essentiel, qui engage le pacte social et républicain, on refuse aux élus de la nation le temps nécessaire au débat ? Cette décision déshonore et discrédite le gouvernement et le Président." Ainsi parlait le PS en 2010 en la personne de Martine Aubry quand François Fillon avait usé du vote bloqué, cette délicatesse vis-à-vis de ses parlementaires que le gouvernement souhaite aujourd'hui utiliser et qui plus est, sur le même sujet des retraites.

Il faut reconnaître que ces entêtés du non-report de revalorisation des petites pensions sont décidément quelques esprits grincheux, il n'y a pas de petites économies enfin! Nous sommes ainsi amenés aujourd'hui à constater toute la subtilité de la différence entre opposition et gouvernance.

Ce qui est immonde crapaud pour l'opposant, se transforme en délicieuse princesse pour le gouvernant, l'intégrité n'étant qu'embarrassante, il ne peut en subsister quelque once. Eh bien non. Si la mémoire collective se solubilise de plus en plus dans le temps de cerveau disponible qui nous est offert sur tout écran, il est des attitudes et des procédés qui restent indélébiles.

Comment peut-on en effet prétendre à quelque crédibilité quand le retournement de veste est si clinquant? Comment peut-il encore être possible de s'offusquer pour ce que l'on s'empresse de faire une fois au pouvoir?

Un peu de courage, voyons!

Dominique Voynet vient aujourd'hui de jeter l'éponge à Montreuil: trop de discrédit, trop d'amalgame, trop de clientélisme. Si l'on peut s'interroger sur les vraies raisons de son abandon, il est à noter que celles qu'elle avance ne sont pas dénuées de tout sens, mais les véritables enjeux sont ailleurs: à Bruxelles. Le transfert de souveraineté à la commission européenne opéré par les gouvernements de droite et de gauche n'ont d'autres conséquences de déplumer les politiques de leur pouvoir. Il ne peut en résulter que bataille pour sauver ce qui reste d'apparence. On observe ainsi toutes formes de gesticulations qui n'ont pour objet que de masquer avec plus ou moins de talent, l'obédiance au maître Barroso.

L'explication du recours au vote bloqué puise son eau à la même source. Il n'est en effet pas question de risquer que quelque offense puisse être faite au plan européen de rigueur sur les retraites! Seulement, quand le peuple français coiffé ou non d'un bonnet rouge, constatera pleinement que la politique par le prisme de l'Europe ne produit que des inégalités de plus en plus grandes, le réveil risque d'être douloureux pour les Deloriens de tous bords; et puis s'opposer demande du courage.

Spinoza disait "peu importe quel motif intérieur ont les hommes de bien administrer les affaires, pourvu qu'en fait ils les administrent bien: le courage est une vertu privée, la vertu nécessaire à l'Etat est la sécurité". A la lueur de la peur de déclassement qui règne en France et au regard des procédés utilisés par le pouvoir en place, les vertus spinoziennes semblent bien malheureusement remises aux calendes... européennes.


http://www.lexpress.fr/actualite/vote-bloque-a-l-assemblee-le-discredit-c-est-maintenant_1302839.html#HPG7GZtMDqMB1iO1.99

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